Cette nuit, dans le Game 5 des finales NBA, Denver a battu Miami sur le score de 94 à 89, remportant son tout premier championnat NBA de son histoire. Nikola Jokic est devenu quant à lui MVP des finales avec des stats ahurissantes.
8 ans. Voilà 8 ans que Nikola Jokic est arrivé dans la grande ligue. 8 ans également que Mike Malone est arrivé à la tête des Denver Nuggets. Le process fut long, mais plus c'est long, plus c'est bon, non?
Ensemble, ils ont vécus la désillusion des Finales de Conférence Ouest en 2020 dans la bulle, battus par les Los Angeles Lakers d'un Lebron James en mission. Ensemble, en 2023, ils ont vécus la plus belle saison des Denver Nuggets, couronnés champions NBA après un bilan de 53 victoires et 29 défaites (1er à l'Ouest, 4e bilan global) mais surtout des play-offs où ils auront pris 16 victoires et concédés seulement 4 défaites. Une machine tellement bien huilée qu'elle n'aura jamais vacillé durant les finales.
Avant cette nuit, Denver menait 3 à 1 contre Miami, et avait l'occasion d'en terminer. Ils n'ont pas laissé passer l'occasion. Devant son public de la Ball Arena, chauffé à bloc, la pression était sur les épaules des hommes du Heat, condamnés à l'exploit. Dans le 1er quart temps, malgré une grande maladresse, Miami se retrouvera devant, portée par un Adebayo qui a le chic pour être aussi précieux que maladroit à 4 mètres de l'arceau. (14 points pour lui dans ce quart à 6/11 au tir) Du côté des Nuggets, c'est Michael Porter Jr qui amène de l'énergie comme rarement on l'a vu faire durant la série. 22-24 à la fin du 1er quart.
Dans le 2e quart temps, Aaron Gordon va sortir précipitamment pour un problème de faute (3 fautes) et on ne le reverra pas avant la mi-temps. Miami va en profiter pour faire grimper son avance à +10, mais ça redescendra à +7 à la pause, 44-51. La grande maladresse à 3 points des Nuggets (1/15 en première mi-temps) et leurs 10 balles perdues fait qu'ils sont derrière, alors que Miami n'est pas extraordinaire.
En 3e quart, le Heat va jouer avec toujours aussi peu d'intensité, et Denver va monter d'un cran. Alors que Miami n'obtiendra aucun lancer franc sous l'impulsion d'un Jimmy Butler transparent (0 pt dans ce quart, deux shoots tentés seulement) et qu'ils auront concédés trop de fautes, ils vont revenir petit à petit et même passer devant avec un gros 3 points de MPJ, facteur X ce soir. (69-68) Le Heat repassera devant d'un point avec un shoot primé de Kyle Lowry (12 pts, 4/9 à 3pts ce soir) avant le début du dernier quart-temps.
D'entrée, Denver va rentrer deux tirs consécutifs et mettre le feu à la salle. Jokic va prendre le scoring sur son dos sans forcer ses tirs, alors qu'en face, c'est Butler qui va faire de même, mais avec une adresse foireuse. Car Denver défend bien, défend dur, et ne laisse aucun tir ouvert ou presque. Il faut à chaque fois un gros tir de l'attaquant Floridien pour que ça rentre. 5 tirs rentreront seulement sur ce quart-temps pour Miami. Symbole de ces ratés, Jimmy Buckets, avec un 5/18 au tir au final. En face, Jokic aura scoré 28 points à 12/16 au tir. Sacré différence. Pourtant, le numéro 22 du Heat n'abandonne pas, et avec 13 points consécutifs dans ce dernier quart, il permet à Miami de repasser devant à 1 minute 54 de la fin. (88-89) Derrière, sur un shoot manqué de Jamal Murray, le précieux Bruce Brown va inscrire un lay-up en chipant le rebond. (90-89)
A 30 secondes de la fin, Jimmy Butler va s'empêtrer dans la défense des Nuggets et perdre le ballon et le Heat doit faire faute sur Kentavious Caldwell Pope, qui mettra ses deux lancers en sortie de temps mort. 92-89. 24 secondes à jouer. Un 3 point pour aller en prolongations, sinon c'est fini. Butler prend un tir quasi impossible.. et ça tombe à côté. 2 lancers francs de Bruce Brown plus tard, Denver a fait le trou. Jeu, set et match. Miami ne reviendra plus. Denver est champion.
Nikola Jokic est élu MVP des finales à l'unanimité, avec des statistiques incroyables sur la série : 30,2 points, 14 rebonds et 7,2 passes de moyenne. Ajoutez à cela qu'il est l'homme avec le plus de triples-double sur la post-season, également le meilleur rebondeur, le meilleur passeur et le meilleur scoreur ! Il devient l'homme drafté le plus bas à devenir MVP des finales. Les vacances vont être bien méritées pour tous ces hommes, qui auront marqué à jamais l'histoire de leur franchise.
GR.
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